28.9.09

Dessin libertarien 89

Trou de la Sécu : l'Etat prend le problème à bras le corps...

24.9.09

Dix bonnes raisons de quitter la France

1) Quitter le pays est le meilleur moyen de quitter la Sécu.

C'est la façon la plus simple d'échapper au Sécuraptor Gallicus. Toutes les autres méthodes présentent des risques, ou obligent à prendre de très contraignantes précautions pour mettre son patrimoine hors de portée des vampires esclavagistes.

2) La France n'est pas un état de droit

C'est une des raisons de fond qui incite à quitter le navire. La France est une démocratie totalitaire où le pouvoir a quasiment tous les droits. La plupart des lois sont conçues pour brimer ou exploiter le citoyen, et les rares textes qui pourraient le libérer sont soigneusement mis sous le boisseau, le meilleur exemple étant la fin du monopole de la sécurité sociale, acquise en droit, mais pas en fait.

3) La faillite du pays est proche

Les chiffres de la dette sont connus, ceux du déficit aussi. Cela empire chaque année. Certains idiots vous diront que "l'endettement massif des pays n'est pas si dramatique ; en effet, contrairement à un individu, l'État a une durée de vie infinie". Ils ont oublié les emprunts russes de nos arrière-grands-parents, la faillite de plusieurs pays il n'y a pas si longtemps, etc. Quand les fonctionnaires ne seront plus payés et que le FMI devra intervenir pour mettre au pas la Ripoublique fromagère pleine de trous, les idiots rigoleront moins. Ils feront la queue comme les autres pour échanger leurs tickets de rationnement contre une vieille croûte desséchée envoyée par la Croix-Rouge suisse.

4) Jamais l'esclavagisme étatique n'a été aussi prégnant dans ce pays

C'est peut-être particulier à la France : dans ce pays, les gens croient que l'Etat peut tout et sait tout. L'esclavage étatique prend la forme d'une servitude volontaire, d'un désir de conserver cette Union soviétique qui n'a pas encore échoué, quel qu'en soit le prix. Droite et gauche rivalisent dans l'enchère collectiviste conservatrice, écolo-illogique, liberticide et ultra-interventionniste. Au moindre problème, tout le monde se tourne vers l'Etat, oubliant l'avertissement de Bastiat : « Il ne faut pas que le peuple s'attende à ce que l'État le fasse vivre puisque c'est lui qui fait vivre l'État. »

5) Les impôts augmentent et vont continuer à augmenter

Il faut et faudra bien payer les intérêts de la dette, les frasques de la racaille politicienne et les privilèges du "secteur protégé" (ça s'appelle "acquis sociaux" chez les absurdistes patentés). Et comme les banques seront de plus en plus surveillées, l'évasion fiscale sera difficile pour les malheureux restés en Soviétie fromagère.

6) Les retraites ne seront pas payées

Rappelons que les caisses de retraite sont des organismes de droit privé (avec une mission de soi-disant "service public") et que vous n'avez absolument aucune garantie de toucher un jour quoi que ce soit, car le retraité dépend totalement des actifs. Si vous pouviez mettre vos cotisations retraite actuelles dans un placement sans risque (voire dans une boîte à chaussures au fond de l'armoire), vous seriez gagnants en comparaison avec le système de Ponzi actuel. Comme le reconnaît lui-même le président d'une caisse de retraite, Gérard Maudrux, "je suis le chef d'une bande d'escrocs". Madoff et caisses de retraite, même combat !

7) Les Français sont de plus en plus imbéciles

Ben, les raisons qui précèdent font sérieusement douter de l'intelligence des habitants. Faut-il imputer cela à une EducNat où le niveau monte continuellement (mais dans le sens descendant) ? A des médias lamentables, abrutissants et couchés devant les politichiens ? Aux politichiens qui ne connaissent plus qu'une seule politique : la démagogie ?

Et pourtant, "on vit bien en France", vous diront-ils. Encore heureux ! Les imbéciles (heureux) ont bouffé les économies de leurs parents, et ils vivent à crédit sur le dos de leurs enfants : on serait satisfait à moins, foi de crapule profiteuse !

8) S'expatrier est conforme à la logique de l'Etat providence français qui attire les moins capables et fait fuir les plus actifs.

Rester dans le cryptogoulag franchouillard signifie soit être ponctionné si on produit assez pour subvenir à ses besoins, soit être assisté dans le cas contraire : deux perspectives peu réjouissantes. En parodiant le poème d'Emma Lazarus, on pourrait décrire ainsi la politique de la France :

Donnez-moi vos pauvres, vos fatigués,
Vos masses entassées qui ont soif d'assistanat,
Les gens rejetés de vos côtes surpeuplées,
Envoyez-moi les sans-abri, les ballottés par les tempêtes.
Pour eux, je déploie mon Etat-providence
Et je sème à tout vent l'argent que je n'ai pas.


9) Sarkozy sera réélu en 2012

Franchement, pour le prochain plan quinquennal 2012-2017, vous voyez un meilleur candidat socialiste que le camarade Nikolaï Sarkoléon Bonne-attrape ? Pauvres socialistes de gauche, complètement dépassés par un plus socialiste qu'eux ! Le seul adversaire, ou plutôt le seul faire-valoir potable de Sarko, c'est Besancenot, le postier timbré. Et le couple Sarko-Besancenot, ça rappellera drôlement le couple de Funès-Bourvil dans Le Corniaud (même si le corniaud en question est en fin de compte le contribuable français).

10) Il doit bien y avoir une dixième raison, mais je ne la vois pas

Peut-être une bonne guerre franco-iranienne ? Une épidémie de CSG-CRDS porcine aigüe ? Un nouveau disque de Carla Bruni ? La nationalisation des commerces de kebab au nom de la tyrannie du manger-bouger ? L'interdiction du suicide chez Orange ?

21.9.09

Lettre ouverte de Faraj Chemsi au ministre de l'agriculture


Dr Faraj Chemsi
76560 Héricourt en Caux
Faraj (point) chemsi (at) orange.fr

Le 21/09/2009
Monsieur Bruno le Maire
Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de la pêche,

Quand vous étiez secrétaire d’état aux affaires européennes, Monsieur Revêt, sénateur de mon département, vous a fait parvenir ma demande d’application des lois françaises issues de directives européennes permettant à tous les Français le choix de leur caisse d’assurance sociale.

Vous avez nié la fin du monopole de la sécurité sociale française en me fournissant une réponse-type que l’on retrouve au portail de la sécurité sociale.

Mais en regardant de plus près, vous aurez constaté que la page internet des caisses nationales de Sécurité sociale indique que « les institutions de retraite complémentaire régies par le titre II du même livre qui mettent en œuvre la retraite complémentaire obligatoire en répartition des travailleurs salariés et assurent une solidarité nationale interprofessionnelle (ARRCO et ARGIRC, articles L 921-1 et suivants du code de la sécurité sociale) relèvent, elles, de l’organisation de la sécurité sociale ». Or l’article L 921-1 trouve son origine dans la loi n° 94-678 du 8 août 1994 relative à la protection sociale complémentaire des salariés et portant transposition des directives n° 92-49 et n° 92-96 des 18 juin et 10 novembre 1992 du Conseil des communautés européennes.

Vous aurez ainsi remarqué, que l’ARRCO et l’AGIRC, régimes de Sécurité sociale à part entière, sont bel et bien visés par les directives européennes.

Il en découle nécessairement que tous les régimes de la Sécurité sociale le sont aussi et qu’aucun d’entre eux n’a plus le moindre monopole.

Par votre réponse, vous vous acharnez tout simplement à défendre le monopole de la Sécurité sociale française issu du pacte de 1945 (Bachelot, LCI) alors que nous nous approchons de 2010.

La réalité économique française, ou plutôt le mouvement de destruction économique engendré par le trop plein de charges sociales, mouvement qui s’est accéléré à partir de 2003, continue d’écraser un à un tous les secteurs économiques de notre pays.

Actuellement ce sont nos amis agriculteurs qui voient leur marge bénéficiaire se réduire à néant, que ce soit pour le lait, le blé, la viande.

Autre illustration significative, les producteurs de fruits espagnols vendent à la frontière leurs produits au détail à un prix inférieur au coût de production de leurs homologues français. Et là aussi ce n’est pas le salaire net de la main-d’œuvre qui est en cause, mais les impôts et charges sociales qui l’alourdissent.

Les agriculteurs ont des coûts de production, malgré des fermes ultramodernes, conformes aux normes européennes en vigueur, largement supérieurs à leur homologues et les transformateurs laitiers français enregistrent une accentuation de la perte de compétitivité et doivent avoir recours de plus en plus aux importations, délaissant la production française.

Le principal bénéficiaire de notre perte de compétitivité est l’Allemagne, pays à hauts salaires et où les agriculteurs sont soumis aux mêmes règlementations européennes mais dont les dépenses publiques sont inférieures aux nôtres à hauteur de 9 points du PIB.

Je me permets, Monsieur le ministre, de vous rappeler l'article 57 de la directive 92/49/CEE définitivement transposée dans le droit français où il est indiqué :

"Les Etats membres adoptent au plus tard le 31 décembre 1993 les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer à la présente directive et les mettent en vigueur au plus tard le 1er juillet 1994."

La France devait donc à partir du 1er juillet 1994 mettre en concurrence les caisses de sécurité sociale.

De l’autre côté du Rhin, en Allemagne, les caisses publiques sont en concurrence depuis 1996.

Pourquoi cette date de janvier 1996 ?

La lecture de la directive européenne 92/49/CEE fournit la réponse. A l'article 47 il est indiqué :

"La République fédérale d'Allemagne peut reporter jusqu'au 1er janvier 1996 l'application de l'article 54 paragraphe 2 deuxième alinéa première phrase."

C'est donc en application de cette directive "qu'en Allemagne les caisses publiques d'assurance maladie sont en concurrence depuis janvier 1996" comme l'a déclaré Monsieur Jean-François Mattei (Journal Officiel de la République Française rapportant la séance du 27 octobre 1998 de l'Assemblée nationale).

Comment peut-il dès lors se faire qu'un texte européen soit applicable en Allemagne et non en France, puisque le gouvernement français continue d’affirmer que les directives européennes ne sont pas applicables à la Sécurité sociale ?

Vous ne pouvez, Monsieur le Ministre, ignorer ces dysfonctionnements dans l’application du droit européen qui sont à l’origine du manque de compétitivité de nos agriculteurs, de notre industrie agro-alimentaire.

Pendant ce temps, les transformateurs laitiers français annoncent aux agriculteurs, qui passent la moitié de leur temps à gérer leurs primes, à comprendre l’avalanche de nouvelles réglementations, une nouvelle baisse du prix du lait dans les prochains mois.

Pour rappel, pour sortir du conflit avec les marins-pêcheurs, votre gouvernement n’a trouvé qu’une seule et unique solution : la suppression temporaire des charges sociales.

Quelle solution allez-vous apporter à nos agriculteurs, à mes voisins qui m’ont annoncé votre probable visite à Lindebeuf (Seine-Maritime) cette semaine, pour qu’ils aient des coûts de production équivalents à ceux de leurs homologues allemands ?

La France continuera-t-elle d’être un pays où toute entreprise n’est considérée comme viable que si elle alimente les régimes sociaux ?

Je vous prie, Monsieur le Ministre, d’agréer l’expression de mes salutations les plus respectueuses.

Dr Faraj CHEMSI

10.9.09

Bitur-Camember et Nasr Eddin Hodja

Moi aussi, bille en tête et sans désemparer, je vais contribuer à la théorie libertarienne en proposant la variante Nasr Eddin Hodja de la loi de Bitur-Camember. Ce qui me l'a inspiré est la réception du document suivant, très érudit et fouillé : Pourquoi pas "Bitur-Camember?"‏, et aussi mes lectures de vacances : Les aventures de l'incomparable Nasr Eddin Hodja.

Nasr Eddin Hodja est un personnage mythique, à la fois ingénu et faux-naïf, toujours quelque part entre l'idiot du village et le génie méconnu, une espèce de sapeur Camember oriental qui aurait quitté l'armée en n'ayant pas toute sa tête. Ses histoires, si l'on veut bien ne pas tenir compte de l'environnement moyen-oriental et de l'inspiration soufie, rappellent certains récits zen. Ainsi Nasr Eddin Hodja assure ne pas monter son âne à l'envers, il l'a monté comme d'habitude du pied droit, mais en fait il est tombé sur un animal qui est gaucher. Quand il perd un objet, il va le chercher là où il y a de la lumière, même s'il sait que l'objet ne s'y trouve pas. Il ne comprend pas qu'un chat vole une volaille en oubliant également de voler la recette pour l'apprêter. Il court après le son de sa voix pour savoir jusqu'où elle porte. Quand il prétend ressusciter les morts et que le sultan veut le mettre à l'épreuve, il propose de décapiter ce dernier pour prouver ses dires. Ses saillies d'absurdiste peuvent être souvent transposées à la politique. Ainsi, le récit suivant, qui donne le dernier mot au politicien, plus subtilement que Christophe avec le borné sergent Bitur, qui lui, ne sait manier que le bâton et n'a pas appris l'art de l'enfumage avec l'incomparable Nasr Eddin.
Un plan mûrement réfléchi
Nasr Eddin creuse un trou profond dans son jardin, qu'il comble ensuite de pierres. Un voisin le voit faire et l'interpelle ironiquement :
- Hé, Hodja ! C'est très bien à toi de faire disparaître les pierres, mais que vas-tu faire de la terre que tu as retirée ?
- Rien de plus simple, répond Nasr Eddin : je la mettrai dans un autre trou, que j'aurai creusé après celui-ci.
- Très ingénieux, Nasr Eddin ! Mais dis-moi, la terre que tu auras retirée du deuxième trou, qu'en feras-tu ? La mettras-tu dans un troisième ?
- Allons, laisse-moi tranquille maintenant. Je n'ai pas le temps de t'expliquer mon plan dans tous les détails.

Il fait bien : le diable n'est-il pas dans les détails ? Surtout quand les "détails" sont aussi gros qu'un Trou de la Sécu dans le budget d'un ministère du Déficit !

Ainsi, à la loi de Bitur-Camember : "la redistribution politique détruit en tendance une richesse équivalente à celle qu'elle vole", j'ajoute le corollaire de Nasr Eddin Hodja : "l'art de la politique consiste à masquer la destruction de richesse par l'enfumage des victimes".